Question n°1 : Reconnaitrez-vous de manière bilatérale l’État de Palestine ?
Position de la Plateforme
La France doit donner les moyens à l’État de Palestine d’exister en le reconnaissant de manière directe. Nous sommes en 2012 et les Palestiniens n’ont toujours pas d’État. Pourtant, au niveau international, des progrès importants ont été faits. L’État de Palestine est déjà reconnu par plus de 130 États dans le monde : États arabes, d’Amérique latine, d’Asie, d’Afrique, dont les grandes démocraties émergentes. Dès 2002, l’ONU parle officiellement d’État de Palestine. L’Europe et la France se comportent avec la Palestine comme avec un État : relations économiques et culturelles, rehaussement de la délégation de Palestine en ambassade. L’UE aide financièrement à la construction de l’État palestinien depuis des années et a employé le terme État (“State”) pour la Palestine lors d’un vote à la Cour de justice européenne (CJE) en février 2010. Elle a enfin déclaré que les conditions économiques étaient réunies pour l’émergence de l’État de Palestine.
Le président de la République en a affirmé à plusieurs reprises la nécessité et le droit : “Mettons-nous à la place des Palestiniens. N’est-il pas légitime qu’ils réclament leur État ? Bien sûr que si ! Et qui ne voit que la création d’un État palestinien démocratique, viable et pacifique serait, pour Israël, la meilleure garantie de sa sécurité ?” .
Appeler de manière théorique à la création d’un État palestinien, sans en donner les moyens, est insuffisant. Si l’adhésion de la Palestine à l’ONU est un pas important, il n’équivaut pas à la reconnaissance d’un État : cette reconnaissance se fait de manière bilatérale, entre États. Or, jusqu’à présent, la France n’a pas reconnu la Palestine. Il manque donc aujourd’hui un véritable engagement de sa part. C’est cet État viable, indépendant et souverain, que souhaitent d’ailleurs les Français-e-s, comme ils l’ont exprimé lors d’un sondage IFOP de 2010 où 70 % des sondés se disent favorables à l’État de Palestine.
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