Question n°5 : Que comptez-vous faire pour la levée du blocus de Gaza ?
Position de la Plateforme
Le blocus de la bande de Gaza, imposé depuis 2007 par Israël, est illégal au regard du droit international. La libre circulation des personnes et des marchandises, de et vers la bande de Gaza, est une condition pour la création d’un État palestinien indépendant viable.
Depuis août 2005, si l’armée israélienne et les colons israéliens se sont effectivement retirés, Israël est resté la puissance occupante en maintenant son contrôle sur les frontières terrestre, maritime et aérienne de la bande de Gaza. Ce territoire a été en décembre 2008 la cible de la plus importante opération militaire israélienne depuis 1967. 1 410 Palestiniens ont été tués, dont plus de 80% de civils, et 9 Israéliens dont 4 civils.
Un an après et demi après la mesure d’ “allègement” du blocus décidée par le gouvernement israélien, suite notamment aux pressions internationales induites par l’attaque israélienne de la Flottille de la liberté en mai 2010, les Nations unies ont évalué la situation sur place : l’impact de cette mesure a été minime, le blocus continue d’aggraver la situation et les besoins de la population sont encore très importants. L’ONU l’écrit : “la majorité de la population continue de souffrir d’insécurité alimentaire et reste gravement dépendante de l’assistance humanitaire”.
Le nombre de camions entrant dans la bande de Gaza équivaut à seulement 35 % de ce qui rentrait début 2007 (avant le renforcement du blocus) et ne concerne en majorité que des biens de consommation. Presque aucune exportation n’est possible. 35% des terres agricoles sont inaccessibles. En mer, les pêcheurs ne peuvent aller au-delà d’une zone de 3 miles nautiques. Résultat, près de 43% de chômage, un des taux les plus forts au monde. “Si ces mesures d’allègement, dit le rapport des Nations unies, constituaient un pas dans la bonne direction, Israël doit entièrement lever le blocus, afin de respecter ses obligations légales. Ceci inclut de lever les interdictions sur l’importation de matériel de construction, l’exportation de biens et le mouvement des personnes entre la bande de Gaza et la Cisjordanie […] Ces mesures sont essentielles pour redonner de la dignité à la population”.
Le blocus de la bande de Gaza, dans la mesure où il punit l’ensemble de ses habitants pour des crimes qu’ils n’ont pas commis personnellement, constitue une “punition collective” imposée en violation flagrante des obligations qui incombent à Israël en vertu du droit international humanitaire (DIH). Rappelons qu’Israël en tant que puissance occupante est dans l’obligation de protéger la population civile et ses biens qui se trouvent sous son contrôle. Ceci au titre des articles 27 et 47 de la quatrième Convention de Genève.
La plupart des États membres de l’ONU ont condamné le blocus de Gaza à maintes reprises, à commencer par le ministère français des Affaires étrangères, qui a appelé à un “changement fondamental de politique des autorités israéliennes vis-à-vis de Gaza”. Mais toutes ces déclarations en sont restées à l’état de vœux pieux. Il est clair maintenant que seules des actions coercitives, voire des sanctions, pourront contraindre Israël à lever le blocus de Gaza.]]
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