Paris le 17 octobre 2011,
Alors que s’ouvre demain à Paris le salon Milipol, sous l’égide du ministère de l’Intérieur, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine appelle à une plus grande transparence et au respect du droit dans les transferts du matériel de sécurité et de maintien de l’ordre entre la France et Israël.
La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine constate avec regret que le salon Milipol accueille encore cette année de nombreuses entreprises israéliennes. Israël est le 5e pays représenté en nombre d’exposants. Et leur nombre ne cesse d’augmenter : 16 exposants israéliens en 1997 et 61 en 2011. Les membres de la Plateforme s’inquiètent du fait que, parmi ceux-ci, certains profitent de l’occupation illégale des Territoires palestiniens.
La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine rappelle qu’à l’image du matériel de guerre[1], le matériel de sécurité et de maintien de l’ordre transféré vers Israël présente un risque pour les populations civiles.
Pour Claude Léostic, présidente de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, « le matériel envoyé vers Israël quel qu’il soit est toujours une source d’inquiétude car nous n’avons pas la certitude que celui-ci ne sera pas utilisé dans les violations du droit international et du droit international humanitaire dont se rend coupable le gouvernement israélien à l’encontre des populations civiles palestiniennes ».
La Plateforme demande donc au gouvernement français une plus grande transparence dans les transferts d’armes vers Israël ainsi que dans sa coopération militaire et policière avec celui-ci. « Il est outrageant de remarquer la grande opacité qui entoure les transferts d’armement et/ou de matériel de sécurité vers Israël. Même les députés ne reçoivent que des informations lacunaires sur cette question » déclare Claude Léostic.
La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine demande qu’une commission d’enquête parlementaire soit créée afin de vérifier que le matériel français exporté vers Israël n’est pas utilisé par l’armée israélienne contre la population palestinienne et que le matériel israélien importé par la France n’est pas « testé » dans les Territoires palestiniens. Il s’agit de vérifier la conformité de ces transferts d’armes avec les engagements pris par la France, au niveau européen et international.
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