Palestine à l’ONU - les déclarations/ analyses du jour
22 septembre 2011
Nicolas Sarkozy
—>"Il faut arrêter de croire qu’un seul pays, fut-il le plus grand, ou qu’un petit groupe de pays peuvent résoudre un problème d’une telle complexité. Trop d’acteurs majeurs sont laissés de côté pour pouvoir aboutir.
—> Tous les éléments d’une solution sont connus : la Conférence de Madrid de 1991, le discours du Président Obama du 19 mai dernier, la feuille de route, l’initiative arabe de la paix et les paramètres agréés par l’Union européenne. […] 60 ans sans que cela avance d’un centimètre. Est-ce que cela ne nous impose pas de changer de méthode et de calendrier ? Un mois pour reprendre les discussions ; Six mois pour se mettre d’accord sur les frontières et sur la sécurité ; Un an pour parvenir à un accord définitif.
—> Chacun sait bien - et arrêtons avec les hypocrisies ou la diplomatie d’un jour - chacun sait bien qu’une reconnaissance pleine et entière du statut d’Etat membre de l’ONU ne peut être obtenue dans l’immédiat. La raison première en est le manque de confiance entre les principaux acteurs. Mais disons-nous la vérité : qui peut douter qu’un veto au Conseil de Sécurité n’engendrera pas un cycle de violence au Proche-Orient ? Qui peut en douter ?
Faut-il pour autant exclure une étape intermédiaire ? Pourquoi ne pas envisager pour la Palestine le statut d’Etat observateur aux Nations Unies ?
—> L’objectif ultime c’est bien la reconnaissance mutuelle de deux Etats nations pour deux peuples, établis sur la base des lignes de 1967 avec des échanges de territoires agréés et équivalents.". Pour en savoir plus.
Barack Obama
—> La paix est difficile. Elle ne viendra pas par des déclarations et résolutions des Nations unies. Si cela était aussi facile, elle aurait été conclue maintenant. Au final, ce sont les Israéliens et les Palestiniens – pas nous- qui doivent parvenir à un accord sur les question qui les divisent : sur les frontières, la sécurité, les réfugiés, et Jérusalem. […]
—> C’est précisément car nous croyons fermement dans les aspirations du peuple palestinien que l’Amérique a investi tant de temps et d’effort dans la construction d’un Etat palestinien et dans les négociations qui peuvent amener cet Etat […]
—> Mais comprenez aussi ceci : l’engagement américain pour la sécurité d’Israël est inébranlable. Notre amitié avec Israël est profonde et ancienne. C’est pour cela que toute paix durable doit prendre en compte ces préoccupations très réelles et quotidiennes d’Israël pour sa sécurité. […]
—> Ne nous voilons pas la face : Israël est entouré de voisins qui ont mené des guerres contre lui de façon répétée. Des citoyens israéliens ont été tués par des roquettes tirés sur leurs maisons et des attentats suicide dans leur bus. Les enfants israéliens deviennent adultes en sachant qu’à travers le monde on apprend à d’autres enfants à les haïr. Israël, un petit pays de 8 millions d’habitants, fait face à un monde où les leaders de plus grands pays menacent de l’éliminer de la carte. Le peuple juif porte le fardeau de siècles d’exil et de persécution et a en tête le souvenir récent que 6 millions de personnes ont été tués à cause de ce qu’ils sont. Ce sont des faits, ils ne peuvent être niés. Pour en savoir plus.
Nabil Shaath, ancien Ministre Palestinien des Affaires Etrangères et actuel Responsable des Relations Internationales du Fatah Nous donnerons un peu de temps au Conseil de sécurité pour prendre en compte notre intégration à part entière dans les Nations unies avant de s’adresser à l’Assemblée générale. Pour en savoir plus.
Nabil Abu Rudaineh, porte parole de Mahmoud Abbas Nous sommes prêts à revenir aux négociations dès qu’Israël sera d’accord pour arrêter la construction de colonies et accepter les frontières de1967 comme référence pour des discussions.Pour en savoir plus.
Hanan Ashrawi, membre de la délégation palestinienne
En écoutant Barack Obama, vous aviez l’impression que les Palestiniens occupaient Israel. Il a dissocié le combat des arabes pour leur liberté das la région avec celui des Palestiniens qui subissent l’occupation depuis 63 ans. Pour en savoir plus.
Benjamin Netanyahou, suite au discours de Barack Obama Je veux vous remercier M le président d’être aux côtés d’Israël et d’agir pour la paix par des négociations directes. Pour en savoir plus.
Avigdor Lieberman Je félicite le Président Obama et je suis prêts à signer son discours des deux mains. Pour en savoir plus.
Yediot Aharonot (quotidien israélien
« Ce discours a suscité une grande joie au sein de la délégation israélienne à l’ONU et il faut dire que cette joie est justifiée. Obama a fait siens tous les arguments israéliens contre l’adhésion d’un Etat palestinien à l’ONU, et a aussi adopté le ’récit narratif’ d’Israël, un petit peuple menacé dans son existence par ses voisins (...) qui porte les souffrances de milliers d’années d’exil et de la Shoah ». Pour en savoir plus.