45. La situation économique à Jérusalem-Est reste une source de préoccupation majeure. La barrière continue d’avoir des effets particulièrement négatifs sur les liens commerciaux historiquement forts entre la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Il existe, par exemple, des restrictions sur les importations de produits laitiers et de légumes de Cisjordanie vers Jérusalem-Est. Un projet de loi récent a pour objectif d’interdire aux Palestiniens d’y travailler en tant que guides touristiques. Ceci priverait non seulement les visiteurs d’une perspective palestinienne sur Jérusalem, mais représenterait également une baisse significative de revenus pour les Palestiniens de Jérusalem-Est.
46. Alors que les Palestiniens représentent environ 30 % de la population de Jérusalem, approximativement 10 % des dépenses du budget municipal sont réalisées dans les quartiers palestiniens. La fourniture de services à Jérusalem-Est par la Municipalité de Jérusalem est inadéquate. Les quartiers palestiniens sont caractérisés par le mauvais état des routes, le manque ou l’absence totale de nettoyage des rues, les systèmes d’assainissement limités et l’absence d’espaces publics bien entretenus. Cela contraste fortement avec les quartiers où vivent les Israéliens (dans les colonies de Jérusalem-Ouest comme dans celles de Jérusalem-Est).
47. Les chiffres sur la pauvreté à Jérusalem-Est sont bien plus élevés que dans d’autres secteurs de la ville. Selon les statistiques publiées par l’Institut national d’assurance, 75,3 % des adultes palestiniens et 83,1 % des enfants palestiniens à Jérusalem-Est vivent en dessous du seuil de la pauvreté. On estime que plus de 95 000 enfants à Jérusalem-Est vivent dans un état de pauvreté constant.