Ce 30 mars 2018, près de 30 000 manifestants pacifiques se sont rassemblés près de la zone tampon entre la frontière avec Israël (délimitée par une clôture) et le reste de la bande de Gaza.
Pourquoi ? Ces manifestants commémoraient les 42 ans de la « Journée de la terre », lors de laquelle l’armée israélienne tira sur une manifestation pacifique et tua 6 de ses citoyens palestiniens qui protestaient contre la dépossession de leur terre.
Les Palestiniens de Gaza sont ainsi venus en famille et ont installé des tentes, souhaitant prolonger le mouvement appelé « Marche du retour » jusqu’au 15 mai 2018, date qui marquera symboliquement la Nakba, qui représente la période d’expulsions des Palestiniens de 1947 à 1949. En savoir + sur la Nakba.
Leurs revendications : le droit au retour des réfugiés palestiniens, la levée du blocus de Gaza, la liberté de circulation.
Dès les premières heures de la manifestation, l’armée israélienne a lancé des gaz lacrymogènes en utilisant des drones et a tiré de manière indiscriminée sur les manifestants, usant d’un usage disproportionné de la force manifeste. A la date du 30 mars au soir, on comptait 12 morts et près d’un millier de blessés.
La bande de Gaza est sous blocus militaire israélien depuis bientôt 11 ans, elle compte 2 millions d’habitants dont 70% de réfugiés. Pour mieux comprendre le contexte à Gaza, vous trouverez ci-dessous une infographie revenant sur le blocus. Retrouvez également sur notre site les chiffres-clés issus de rapports d’ONG et d’organisations internationales couvrant l’essentiel de la situation à Gaza.
crédit photo : Dawod Abo Elkass, préparation de la Marche du retour à Gaza, 28 mars 2018.
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