Le Health Work Committee est une ONG palestinienne qui met en place des campagnes de sensibilisation sur les problèmes touchant à la santé.
Le 28 janvier 2013, le Heath Work Committee (HWC) a organisé une conférence à Ramallah, sponsorisée par le Mouvement populaire pour la santé, sur le “Droit à la santé des citoyens en zone C”. Cette conférence a débouché sur plusieurs recommandations qui visent à améliorer la résilience des citoyens en zone C, qui représentent plus de 60% de la Cisjordanie.
La conférence a exposé la réalité de la zone C, et les violations subies par ses habitants, liées aux politiques de l’occupation et aux colonies.
Les trois thèmes de la conférence ont confirmé la nécessité de focaliser sur cette zone où Israël a le contrôle total de l’application de la loi, de la planification urbaine et de la construction. En tant que puissance occupante, Israël a la responsabilité, selon le droit humanitaire international, de gérer l’occupation de manière à assurer les besoins fondamentaux de la population palestinienne, et la communauté internationale a la responsabilité d’assurer et de respecter les lois internationales en territoires palestiniens occupés, étant donné que la protection et l’assistance aux civils sont des droits fondamentaux qui doivent toujours être respectés.
La majorité des habitants de la zone C sont des fermiers ou des bergers, avec un niveau de vie inférieur au reste des citoyens habitant en Cisjordanie, puisque leurs zones bénéficient de moins de services publics et d’infrastructures, et ils sont privés de possibilité de développement et d’investissements. D’autre part, environ 325 000 colons en Cisjordanie vivent dans 200 « avant-postes » de colonies où tous les services intentionnellement niés aux Palestiniens leur sont fournis.
189 000 Palestiniens répartis en 160 unités habitent en zone C, y compris plus de 27 000 Bédouins, situés dans des zones isolées et habitant de simples tentes et constructions en étain, et considérés comme les plus nécessiteux des habitants de Cisjordanie.
L’accès aux services de base tels que la santé, l’éducation, les services sociaux, culturels et autres est très limité pour les Palestiniens en zone C, et les infrastructures sont très faibles notamment en ce qui concerne l’eau, l’électricité et les installations sanitaires. Plus de 60 000 Palestiniens habitant cette zone n’ont pas accès à l’eau, et la consommation en eau dans ces zones est estimée à 20 litres par personne et par jour, donc un cinquième de la quantité recommandée par l’Organisation mondiale de la santé.
Ces communautés souffrent de déplacements et d’expulsions forcés, de confiscations, d’expropriations, de retraits de carte d’identité ou de résidence, de raids, d’arrestations, de destruction répétées d’arbres, de propriétés privées et d’infrastructures publiques, ainsi que des empiètements par les colons, de la violence organisée et de harcèlement quotidien par l’armée d’occupation qui créé l’insécurité. Ces zones sont considérées comme zones militaires et zones d’expansion des colonies, ce qui limite considérablement les opportunités de développement des communautés palestiniennes.
L’organisation de cette conférence avait pour objectif de mettre en lumière les conditions de vie dans cette région et souligner les efforts de tous les participants, notamment examiner dans quelle mesure la couverture et la qualité de leurs actions sont adéquates, ainsi que l’échange d’expériences et d’expertises entre ces participants pour une action conjointe afin de satisfaire les besoins des citoyens et accomplir leurs droits, particulièrement en matière de santé. En outre, la conférence a exploré les possibilités de travailler pour la promotion du développement, et ce malgré la perception que tout développement est impossible sous occupation, car le droit du citoyen au développement doit s’appliquer en toute circonstance.
Campagne en cours