Si la Palestine a toujours été au cœur de l’actualité, l’attention (médiatique) s’est quelque peu éparpillée ou durcie depuis les printemps arabes et les récents conflits au Moyen-Orient. Le travail de l’AJPF pour faire connaître le peuple palestinien, sa culture, son histoire, ses épreuves et ses luttes en France s’avère aujourd’hui donc plus que nécessaire.
Notre délégation sera ainsi une occasion de rencontrer nos partenaires palestiniens, de leur assurer notre soutien, de leur dire que nous continuerons notre engagement, en particulier lors des initiatives décisives qui seront menées tout au long de l’année 2017. Cette année sera en effet riche en commémorations puisqu’elle marquera notamment les 30 ans de la Première Intifada et les 50 ans de l’occupation des territoires palestiniens et de Jérusalem-Est.
Les efforts de la communauté internationale pour relancer les négociations israélo-palestiniennes n’aboutissent pas. Les tentatives de médiation, que ce soit celle de John Kerry en 2014, ou la conférence de Paris organisée en juin dernier, se sont soldées par des échecs. En dépit des appels du Quartette pour le Moyen-Orient à cesser leur « politique continue de construction » comme prérequis à la reprise des discussions avec les Palestiniens, le gouvernement Netanyahou continue de soutenir la promotion et l’expansion des colonies illégales en Cisjordanie. Il a également pris des mesures en vue de régulariser plusieurs avant-postes et utilise la construction de ces nouveaux projets pour faire échouer toute tentative de discussion et miner toute viabilité d’un Etat Palestinien. Par ailleurs, il poursuit, également en toute impunité, des incursions régulières et meurtrières dans la bande de Gaza, toujours sous blocus.
De leur côté, si la récente annulation des élections municipales prévues à l’automne 2016 accentue les dissensions politiques internes entre le Fatah et le Hamas, les Palestiniens ne cessent de multiplier les initiatives afin que l’Etat de Palestine soit reconnu par tous en tant que tel et continuent de se battre politiquement pour faire appliquer le droit et la justice.
Ne les laissons pas seuls, leur combat est le nôtre !
Cette délégation permet donc à chacun, élus, responsables associatifs et citoyens, de continuer à porter haut les couleurs des coopérations et de contribuer aux initiatives pour mettre fin à 60 ans d’occupation illégale.
Ce combat pour l’application de la justice et des droits humains fondamentaux nous concerne tous.
Malha Bentaleb, historienne
Campagne en cours