Mobilisation nationale pour la reconnaissance d’un Etat palestinien, conformément au droit international.
Alors qu’Israël s’apprête à fêter ses 60 ans, cette date anniversaire a un tout autre sens pour la population palestinienne privée, depuis, de la majeure partie de ses terres et de ses droits.
A cette occasion et pour mieux comprendre l’urgence extrême d’aboutir à une solution au conflit israélo-palestinien, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine lance une campagne de mobilisation à travers la France en faveur de l’établissement d’une paix juste au Proche-Orient, avec comme points forts :
– 29 mars, pour la « Journée de la Terre », les collectivités locales sont appelées à participer à la plantation d’un olivier pour exprimer leur soutien à la paix dans le respect du droit ;
– 17 mai, au Parc des Expositions, à Paris, une grande journée de débats, conférences et de concerts. Des dizaines d’artistes, de personnalités, d’historiens et de responsables politiques français, européens, israéliens et palestiniens seront présents.
La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine entend ainsi appeler les citoyens et les acteurs diplomatiques, en particulier le gouvernement français, à un engagement réel en faveur de la création d’un Etat palestinien viable aux côtés de l’Etat israélien, dans le respect du droit international, meilleur garant d’un retour à la paix.
Il y a soixante ans, en effet, la tentative de partage de la Palestine par les Nations unies, la création de l’Etat juif mais non de l’Etat arabe et l’expulsion de 800 000 Palestiniens ont conduit à l’embrasement de la région.
L’actualité, de Gaza à Dimona en passant par Bagdad et Beyrouth, le confirme avec force : les conflits du Proche-Orient s’enfoncent dans des impasses sanglantes.
Ils n’en sortiront pas tant que le plus ancien et le plus central d’entre eux n’aura pas été durablement résolu : le conflit israélo-palestinien.
Ce cercle vicieux sera-t-il enfin rompu en 2008, avec la création d’un Etat palestinien ? C’est ce qu’affirment de concert, depuis la conférence d’Annapolis de novembre dernier, les dirigeants américains et israéliens. Mais la réalité sur le terrain, c’est l’accélération de la colonisation, la poursuite de la construction du mur, le maintien de plusieurs centaines de check points et de barrages, le blocus de Gaza et les incursions meurtrières de l’armée israélienne.
Autant dire que la promesse d’Annapolis ne se transformera en acte que si la communauté internationale - et en premier lieu l’Europe - s’engage à créer les conditions d’une souveraineté pleine et entière garantissant aux Palestiniens une égalité en droit avec leurs voisins. La construction d’un Etat palestinien indépendant, viable et continu passe donc par le retrait d’Israël des territoires occupés en 1967, y compris Jérusalem-Est qui en deviendra la capitale, le démantèlement des colonies et le droit au retour négocié des réfugiés, tels que décidés par le droit international.
Campagne en cours