– Ahram Hebdo : Quel bilan faites-vous de votre récente tournée au Proche-Orient ?
Javier Solana : Je suis parti au Liban et avant j’étais en Israël, dans les territoires palestiniens et en Jordanie. J’ai mené des consultations avec des responsables dans la région sur ce que nous aurons à faire lors de la période à venir. D’ici le mois de décembre, la situation devrait évoluer dans le bon sens d’autant plus qu’une prochaine conférence sur le Proche-Orient doit se tenir en novembre aux Etats-Unis. A ce sujet, nous aurons la semaine prochaine à New York une réunion du Quartette, puis une réunion du Quartette avec les ministres arabes présents à New York. Il y aura par la suite l’Assemblée générale des Nations-Unies où nous aurons une opportunité de discuter avec nos partenaires à tous les niveaux, puis il y aura la conférence internationale de la paix qui devra avoir lieu au cours du mois de novembre, puis enfin au mois de décembre il y aura une conférence très importante des donateurs pour les Palestiniens.
Donc si l’on regarde notre calendrier pour les prochains mois, on notera que la densité des activités sera très grande et importante. Mais ce n’est pas suffisant d’avoir seulement une grande densité d’activités, il faut aussi avoir des résultats. Pour cette raison, nous devons travailler très soigneusement pour pouvoir atteindre des résultats concrets. Nous allons beaucoup travailler en coopération avec la Ligue arabe et son secrétaire général Amr Moussa, avec les pays arabes, avec les Etats-Unis et avec les autres membres du Quartette pour pouvoir travailler d’une manière constructive pour la réalisation d’avancées.
– Quel est l’agenda de la conférence de paix pour le Moyen-Orient qui se tiendra en novembre ?
Il est encore très tôt de pouvoir dire quelque chose de précis sur le contenu de l’agenda de la conférence de paix. Comme tout le monde le sait, la conférence est une initiative américaine et le contenu de l’agenda devra encore être négocié par les parties qui en feront partie au cours de la période à venir. [1]
– Que comptez-vous faire, en tant que représentant de l’Union européenne, pour soutenir la population palestinienne dans la bande de Gaza ?
Nous n’oublions pas la population vivant à Gaza, et en parlant en tant qu’Européen, je peux dire que nous ne laisserons jamais tomber la population de Gaza. Nous continuons à payer, chaque mois, pour l’aide humanitaire plus d’argent que quiconque d’autre. Cette année, nous avons accordé une aide qui dépasse les 700 millions d’euros. 600 000 personnes à Gaza reçoivent chaque mois une assistance humanitaire qui les aide à subvenir à leurs besoins vitaux. Nous continuons à payer pour la nourriture et pour la fourniture de l’énergie électrique.
Nous devrions probablement faire plus. Ce que je veux dire, c’est que nous n’allons laisser tomber ni la population de Gaza ni celle de la Cisjordanie et les Palestiniens continueront à recevoir l’aide humanitaire européenne.
Propos recueillis par Randa Achmawi
Sources : AFPS
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