S’appuyant sur les travaux des institutions internationales, l’économiste Olivia Elias démontre que la « paix par le progrès économique » chère à Israël et aux Etats-Unis est illusoire. Les accords d’Oslo (1993) n’ont pas modifié fondamentalement l’environnement destructeur mis en place dès juin 1967, au début de l’occupation des territoires palestiniens. Les conséquences désastreuses perdurent : régression continue de l’industrie et de l’agriculture, faiblesse des exportations, sous-investissement dans les infrastructures, concentration et déséquilibre des échanges avec Israël. S’y ajoute un nouveau déficit à caractère structurel : celui des comptes publics. Malgré l’aide internationale, l’Autorité palestinienne, privée de la plupart des instruments de politique économique, ne peut compenser l’accaparement croissant des ressources, la contraction organisée du marché domestique, les obstacles au commerce extérieur et la myriade de restrictions imposées aux entreprises. « Dans un contexte d’occupation militaire et de colonisation accélérée », les accords d’Oslo « ont fonctionné comme un étau qui a enserré et étouffé l’économie palestinienne ». Sans souveraineté politique sur un territoire viable, il n’y a pas de développement...
Gérard Larose
Source : http://www.monde-diplomatique.fr/2014/03/LAROSE/50247
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