L’économie palestinienne pourrait croître de plus d’un tiers si Israël levait ses restrictions au développement dans les 60 % de la Cisjordanie qui demeurent sous son contrôle total, estime la Banque mondiale dans un rapport publié mardi 8 octobre.
« Plus de la moitié de la terre de Cisjordanie, dont une bonne partie riche en agriculture et autres ressources, est inaccessible aux Palestiniens », souligne la Banque, qui évalue le manque à gagner pour l’économie palestinienne à 3,4 milliards de dollars par an (2,5 milliards d’euros).
« Le rapport estime que si les entreprises et les exploitations agricoles étaient autorisées à se développer en zone C [sous contrôle total d’Israël], cela ajouterait jusqu’à 35 % au PIB palestinien. »
RESTRICTIONS D’ACCÈS ET OBSTACLES ADMINISTRATIFS
Pour parvenir à ce résultat, la Banque mondiale identifie six secteurs à fort potentiel de développement, dont l’agriculture et les minéraux de la mer Morte, qui permettraient respectivement d’augmenter de 7 % et de 9 % le PIB de 2011 en cas de « levée des restrictions au mouvement et à l’accès, ainsi que d’autres obstacles administratifs à l’investissement et à l’activité économique palestiniens ».
Dans une telle hypothèse, la situation budgétaire de l’Autorité palestinienne s’améliorerait très nettement, souligne l’institution financière, car cela générerait des recettes supplémentaires de l’ordre de 800 millions de dollars (environ 590 millions d’euros), « réduisant significativement le besoin de soutien budgétaire des donateurs ». Dans le cas contraire, prévient-elle, il y aura un « espace économique en Cisjordanie qui restera surpeuplé et amputé ».
Fin septembre, un ministre israélien avait annoncé, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, une levée de certaines restrictions dans les territoires palestiniens, notamment en termes de permis de travail, en pleines négociations directes entre Israël et les Palestiniens.
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