Al-Araqib
Le jeudi 12 janvier 2017, des agents du gouvernement ont escorté la police Yo’av, qui a confisqué 3 voitures, un réservoir d’eau et une charrette et a démoli encore une fois (108e) le village.
Voir la vidéo et des photos, qui montrent la démolition et le discours de Sheik Sayyah Al Turi. Il parle de la situation des Bédouins dans le Negev et de la politique israélienne d’apartheid et de destruction à l’égard de ses propres citoyens.
Umm al- Hiran
Le matin du 18 janvier des forces de démolition massive accompagnées de de l’unité Yo’av (police) ont pénétré le village Umm al-Hiran dans le Naqab afin d’expulser les habitants et de démolir leurs maisons dans le but de construire le village juif « Hiran » sur leur terres. La brutalité policière en utilisant des munitions réelles, des balles de caoutchouc, du gaz lacrymogène a blessé beaucoup de résidents et militants. Yaakob Musa Abu al-Qian, 50 ans résident, a été abattu par la police et
tué lors qu’il a était arrêté. La brutalité policière a blessé des femmes, hommes et enfants dans le village. Pendant plusieurs heures, la police n’a pas permis aux habitants de quitter le village et aux militants d’y entrer. Les médias israéliens ont échoué à rapporter correctement cette horrible violence. Beaucoup de reportages ont refusé de reconnaître la résistance et ont qualifié les résidents des terroristes. Pour plus d’informations sur le village, voir l’article de 972+.
Photos : Yaela Raanan
Lire le communiqué de l’UJFP Destruction et violences à Umm el-Hiran : un déplacement de population à l’oeuvre dans le Naqab israélien
Rassemblement Université Ben Gurion, le matin du 18 janvier
Rassemblement le soir du 18 janvier à Tel Aviv
Negev Coexistence Forum| םויק-וד םורופ
بقنلا يف يملسلا شياعتلا ىدتنم | בגנב , Azez Alaraqib Alaraqib , بيقارعلا ميلس
Extrait de la visite d’Irène Steinert à Umm Al-Hiran le 7 octobre 2015 :
Salem, le maire, est originaire de ce village. Il nous expliquait l’histoire tragique de Umm-Al- Hīrān, un village reconnu ! Après 13 ans de procédures juridiques, la Cour Suprême a décidé le 5 mai 2015 que le village Umm al-Hīrān sera détruit pour construire sur ses ruines une ville juive « Hiran ». Les habitants appartiennent à la tribu Abu al Qia, d’origine de Wadi el Zubala, où ils vivaient de l’agriculture. Après la guerre de 1948-1949, l’administration militaire les déplaça plusieurs fois. En 1956, avec l’autorisation de l’ILA (Israel Land Authority - Administration territoriale d’Israel), ils ont construit l’Umm al-Hīrān.
C’est Ariel Sharon qui voulut y construire des colonies juives près de la ligne verte pour des raisons de sécurité. En conséquence, Umm al-Hiran doit être démoli.
Les villages dans le Naqab essayent de se regrouper pour protester, mais le manque de financement et de structures rend cette action très difficile.
Les Bédouins se sentent considérés comme des ennemis de l’Etat et non comme des citoyens Israéliens. Ils ont le droit de voter à la Knesset, mais pas le droit de s’exprimer sur le développement local ! Dans ces conditions, il est très difficile, en particulier pour les jeunes, de garder espoir et de les encourager à suivre une formation professionnelle.
Les titres de propriété sur leurs terres ont été inscrits sur les registres ottomans ou du mandat anglais, mais le cadastre israélien de 1948 ne les reconnaît pas.
Salem exprime le sentiment de désespoir et de découragement total des Bédouins, en soulignant que son fils a pourtant servi comme autres bédouins dans l’armée israélienne !
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