La Flottille de la Liberté qui se dirigeait vers les côtes palestiniennes de Gaza a été interceptée en eaux internationales par l’armée israélienne la nuit dernière. Elle tentait de forcer par la mer le blocus qu’impose illégalement Israël à la population de la bande de Gaza.
A 2h du matin la « Marianne » a été encerclée par trois bateaux de la marine israélienne alors qu’elle naviguait à environ 100 milles nautiques en direction de la bande de Gaza. Les passagers et l’équipage ont été kidnappés, le bateau détourné, amenés de force en Israël. Les trois autres bateaux qui composaient la flottille ont, comme prévu par les organisateurs en cas d’intervention de l’armée israélienne, pris le chemin de la Grèce.
C’est un nouvel acte de piraterie de la part de l’armée israélienne, Israël n’ayant pas de souveraineté sur les eaux internationales au large de Gaza. En 2012, l’équipage de l’Estelle avait été brutalement intercepté. En 2010, dix passagers du Navi Marmara furent tués par l’armée israélienne en eaux internationales. La multiplication des actes de pirateries de la part d’Israël en eaux internationales sont des signes inquiétant de l’expansion de la politique d’occupation et de blocus sur l’ensemble de la Méditerranée orientale. Nous demandons la libération immédiate des passagers de la Marianne, la restitution du bateau et la levée du blocus.
La bande de Gaza est un territoire de 41 km de long et de 7 km de large. 1,86 million de Palestiniens y vivent, ou survivent. Depuis 2006, Israël y impose un blocus illégal au regard du droit international, auquel s’ajoutent des offensives militaires répétées, dont la dernière, en été 2014, a fait plus de 2 200 morts et 11 000 blessés palestiniens.
Communiqué de presse de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine
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