Dans le cas où Mahmoud Abbas saisirait le Conseil de sécurité, le vote n’aurait pas lieu immédiatement, comme l’explique la correspondante du Monde aux Etats unis. Des semaines peuvent passer avant que le Conseil de sécurité procède au vote. Gilles Paris du Monde détaille les positions.
Riyad al-Maliki, ministre palestinien des Affaires étrangères
« Netanyahu doit accepter tous les termes de référence et mettre un terme à la colonisation, y compris dans Jérusalem-Est, de démarrer des négociations immédiatement selon un calendrier qui n’ira pas au delà de 6 mois et avec des garanties internationale que ces négociations seront sérieuses et crédibles ».
Alain Juppé
« Le président Mahmoud Abbas a confirmé publiquement son intention, sa décision, de demander au Secrétaire général des Nations unies d’engager le processus qui aboutira au conseil de sécurité et qui examinera la demande d’adhésion de la Palestine comme État membre des Nations unies. Cela ne veut pas dire qu’il y aura un vote vendredi au Conseil de sécurité, bien évidemment. Il y a une procédure d’instruction de cette demande. Cela peut prendre encore quelques jours, quelques semaines encore si bien que la voie reste ouverte à d’autres initiatives comme les Palestiniens l’acceptent tout à fait ».
Avi Shlaim, professeur de relations internationales
« La demande de reconnaissance ne changera rien sur le terrain mais sera influente dans l’arène internationale. Elle changera les termes du débat et fera pencher la balance contre Israel et en faveur des Palestiniens. C’est principalement un acte symbolique. »
Hassan Jabareen, directeur général de l’ONG Adalah (défense des droits des Palestiniens d’Israel)
« La demande de reconnaissance de l’Etat sera considéré au niveau international comme un geste embarrassant dans l’histoire du mouvement national palestinien. La question n’est pas de savoir si je suis pour ou contre mais mon analyse juridique est que l’OLP n’a pas prévu les différents scénarios légaux ni les conséquences ».
Campagne en cours