« On ne libère pas des meurtriers ! », « Les terroristes doivent rester en prison ! » scandent les manifestants de droite, sous les fenêtres de la présidence du conseil à Jérusalem. Le gouvernement israélien s’est réuni pour le conseil des ministres hebdomadaire, avec à l’ordre du jour, la libération de 104 détenus palestiniens, pour donner le coup d’envoi à la reprise du processus de paix après trois ans d’interruption.
Le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, a tenté dans un ultime effort de convaincre ses ministres d’approuver sa décision : « Je suis persuadé que la reprise du processus politique à ce stade est importante pour Israël. Tout accord obtenu dans le cadre de la négociation devra être entériné par un référendum. Ce n’est pas facile mais il est des moments ou il faut prendre des décisions courageuses pour le bien du pays. »
Un nouveau débat sur les libérations de prisonniers arabes israéliens
A la dernière minute, et pour rendre moins amère la pilule, le Premier ministre israélien a décidé de retirer de la transaction les détenus arabes israéliens. Ils seront libérés plus tard et seulement à l’issue d’un nouveau débat au sein du gouvernement israélien.
Plusieurs ministres ont proposé une révision de la liste des prisonniers, pour éviter la libération des assassins d’enfants. Le projet a finalement été adopté par le gouvernement sans tenir compte de cette dernière proposition
Le parti du Foyer juif, à l’aile droite de la coalition, s’est opposé à ces libérations et considère que la décision de Benyamin Netanyahu est immorale. Mais le chef du gouvernement israélien jouit du soutien de plusieurs partis d’opposition qui lui avaient promis un filet de sécurité.
Plus tôt dans la journée, le cabinet israélien avait approuvé un projet de loi prévoyant un référendum en cas d’accord de paix avec les Palestiniens.
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