Les forces israéliennes ont commencé à démolir, lundi matin dans la région de Sour Baher, au sud de Jérusalem, des maisons palestiniennes considérées par l’État hébreu comme illégales.
Le 18 juin, les autorités israéliennes avaient informé certains résidents du quartier de leur intention de démolir leurs habitations, leur donnant 30 jours pour évacuer les lieux. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), cette décision concerne 10 bâtiments, dont la plupart sont encore en construction. Environ 350 personnes sont concernées, selon l’Ocha.
« Lorsque la maison sera démolie, nous serons à la rue »
Une vingtaine de diplomates, représentant 20 pays majoritairement européens, se sont rendus le 16 juillet dans ce quartier de la région de Jérusalem, où des responsables palestiniens les ont appelés à empêcher Israël de démolir ces habitations.
« Lorsque la maison sera démolie, nous serons à la rue », avait alors déclaré Ismaïl Abadiyeh, 42 ans, qui vit dans l’un des bâtiments menacés avec ses quatre enfants. Les habitants de Sour Baher ont aussi dit craindre que cent autres bâtiments de leur quartier ne soient également menacés dans un avenir proche.
Les immeubles visés par l’ordre de démolition se trouvent dans un périmètre de sécurité où la construction est interdite, justifient les autorités israéliennes, qui démolissent régulièrement ce qu’elles considèrent comme une construction illégale de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée.
Les Palestiniens affirment qu’il est presque impossible d’obtenir des permis de construire de la part des autorités israéliennes et qu’il en résulte une pénurie de logements. Ils accusent aussi Israël de chercher systématiquement à les pousser hors de la région de Jérusalem.
La plupart des bâtiments visés par l’ordre de démolition sont situés dans des zones censées être sous le contrôle civil de l’Autorité palestinienne en vertu des accords d’Oslo, affirment-ils également.
Avec AFP et Reuters
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