Face à l’urgence de la situation, 18 associations palestiniennes de défense des droits de l’homme ont envoyé hier, jeudi 22 mai, une lettre au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, l’exhortant à agir en faveur des prisonniers palestiniens en grève de la faim et à demander à Israël de respecter les conventions de Genève.
Cela fait un mois, depuis le 24 avril dernier, que 90 d’entre eux ont décidé d’arrêter de s’alimenter pour protester contre la poursuite de leur détention administrative, qui permet de détenir une personne sans inculpation ni jugement en vertu d’ordonnances militaires renouvelables indéfiniment.
Depuis le 24 avril, d’autres prisonniers ont rejoint les grévistes de la faim, portant le nombre total à 125. Les associations de défense des droits de l’homme palestinien dénoncent dans leur courrier les traitements subis par les prisonniers depuis qu’ils ont décidé d’observer une grève de la faim : un placement systématique en isolement, des détenus déplacés dans des prisons difficiles, sans parler des violences quotidiennes exercées sur les prisonniers.
Les associations rappellent également à Ban Ki Moon qu’il y a actuellement onze membres du parlement palestinien en prison. Or, les lois internationales interdisent aux États d’emprisonner quelqu’un pour ses opinions politiques.
Six d’entre eux font partie des grévistes de la faim. Les défenseurs palestiniens des droits de l’homme s’inquiètent également du projet de loi qui devraient être bientôt débattu devant la Knesset, le parlement israélien, qui permettrait aux autorités israéliennes de forcer les grévistes de la faim à s’alimenter.
« La gravité de la situation ne doit pas être sous-estimée alors que les grévistes de la faim ne se sont pas alimentés depuis 29 jours maintenant. Sans une intervention rapide de votre part, les conséquences sur la santé des prisonniers seront très graves », s’alarment les associations.
Nadir Dendoune
Campagne en cours