Le PS (Catherine Trautmann - élue) et Europe Ecologie [1], le Modem (Nathalie Griesbeck - élue) et le NPA (Yvan Zimmermann - non élu) ont répondu au questionnaire de la Plateforme. La réponse d’Europe Ecologie et du NPA sont identiques à celles données au niveau national. Une réponse a aussi été donnée par le Front de Gauche (réponse commune des têtes de liste du Front de Gauche au questionnaire de la Plateforme).
Les représentants de la Plateforme ont rencontré Nathalie Griesbeck et Sandrine Bélier (Europe Ecologie - élue).
– Blocus de la bande de Gaza et colonisation
Catherine Trautmann se prononce pour « la levée du blocus de la Bande de Gaza » qui constitue une « exigence évidente que nous devons continuer à formuler, de même que la cessation de l’installation de nouvelles colonies ». Elle souligne à ce propos que « le problème essentiel sur lequel nous buttons, c’est l’absence totale de réaction cohérente de l’Union européenne ». Nathalie Griesbeck appelle à « une levée partielle du blocus pour permettre aux habitants de Gaza l’accès aux soins et à l’aide humanitaire ». Elle ajoute que « l’occupation et le contrôle de Gaza tel qu’ils existent actuellement ne respectent ni les droits humains élémentaires ni les conventions internationales [...] Il faut cependant noter cette présence et ce contrôle répondent, de façon certes inefficace et inadaptée, à l’existence d’une menace grandissante pour l’intégrité du territoire d’Israël ».
– Suspension et rehaussement de l’accord d’association UE/Israël
La députée socialiste « en tant que parlementaire » s’est déjà prononcée « fin 2008 contre ce rehaussement ». Elle ajoute que « tout rehaussement des relations avec un pays partenaire de la Politique de Voisinage devrait refléter un système transparent avec des critères communs à tous, alors qu’ici c’est une approche bilatérale qui est privilégiée ». La députée du Modem souhaite que « le Conseil, en préalable à toute négociation avec l’Etat d’Israël sur le rehaussement des relations multilatérales et la participation aux programmes communautaires, obtienne de l’Etat d’Israël un engagement concret en faveur de la paix, qui passe par le respect des conventions internationales qu’il a signées et la mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante suite à la récente offensive dans la bande de Gaza. ».
– Infrastructures détruites par Israël
« Le problème ici ne tient pas seulement dans la simple règle de « celui qui détruit est celui qui paye » » indique Catherine Trautmann : « malgré l’existence de moyens financiers mis à la disposition de l’Etat pour la reconstruction grâce aux 5.2 milliards de dollars réunis suite à la Conférence internationale pour la reconstruction de la bande de Gaza, les barrages mis par Israël à l’entrée sur le territoire palestinien de matériels rend aussi toute reconstruction impossible ». La députée socialiste se déclare aussi favorable à « demander la création d’une commission d’enquête sur les événements de décembre 2008-janvier 2009 ».« Sur la base de ses conclusions (d’une commission d’enquête - NDR) notamment, affirme Nathalie Griesbeck, nous demanderons à Israël de participer à hauteur de ses responsabilités au financement de la reconstruction ».
– Dialogue avec le Hamas
La réponse du PS dans l’Est sur cette question est de soutenir « la constitution d’un gouvernement palestinien d’unité nationale dans lequel le Hamas aurait toute sa place ». Catherine Trautmann met en cause la politique de l’UE vis-à-vis du Hamas : « l’Europe s’est empressée, une fois la victoire du Hamas proclamée, de suspendre son soutien financier à l’Autorité palestinienne. En agissant ainsi, l’Union européenne a contribué, malgré elle, à soutenir la surenchère politique du Hamas et la stratégie de division des Palestiniens qui fait le jeu de ceux qui ne veulent pas la paix [...] Or, selon moi, nous devons très certainement porter un autre regard sur le Hamas ». Sur cette question, Nathalie Griesbeck est convaincue que, « concernant le rôle de l’Union européenne dans la mise en œuvre d’un dialogue avec le Hamas en vue de favoriser l’émergence d’un gouvernement d’unité nationale, le dialogue doit d’abord être renoué entre les Palestiniens eux-mêmes ».
– Commerce des armes avec Israël/conférence internationale
Catherine Trautmann réaffirme la position du PS de s’opposer « à la vente d’armes par la France aux pays qui voudraient utiliser ces armes contre les civiles ». Elle soutiendra de plus l’initiative d’une conférence internationale défendue par « les membres socialistes de
l’Assemblée Parlementaire Euro-méditerranéenne ». Pour Nathalie Griesbeck, « dans le cas du conflit israélo-palestinien, l’Union européenne doit définir une politique d’exportation d’armes claire et cohérente avec le code de conduite qu’elle vient d’adopter. Le Parlement européen devra veiller au respect de ce code ».
Campagne en cours