Ce lundi 1er octobre 2018 marque la date limite de l’ultimatum posé aux habitants de Khan Al Ahmar par l’armée israélienne. Celle-ci avait ordonné aux habitants de démolir leurs propres habitations avant cette date, mais à Khan Al Ahmar, on continue de résister.
Cela n’a rien de théorique et cela se passe en ce moment, tous les jours, dans toute la Cisjordanie : Israël essaye d’expulser des milliers de Palestiniens installés dans près de deux cents communautés palestiniennes de la zone C, qui n’ont pour seuls moyens de subsistance que leurs troupeaux de moutons et l’agriculture. Des dizaines d’entre eux sont menacés de déportation immédiate. Les autres souffrent, d’une façon ou d’une autre, d’abus, de violence, de spoliation.
L’expulsion de ces résidents protégés, installés en territoire occupé, est un crime, quelle que soit la façon dont elle est pratiquée : qu’il y ait eu recours à la force physique, ou que les autorités aient contraint les habitants à quitter leur domicile - volontairement - en leur rendant la vie impossible. Quel qu’il soit, le transfert forcé est interdit et constitue un crime de guerre.
Telle est la stratégie d’Israël : interdire la construction de logements résidentiels ou de bâtiments publics et empêcher le raccordement aux infrastructures d’eau et d’électricité et le revêtement des chaussées. Dans plusieurs communautés, Israël a détruit les habitations et les infrastructures mises en place par les habitants eux-mêmes - comme les panneaux solaires électriques, les réservoirs d’eau et les routes d’accès. Dans certaines autres, l’armée organise ses entraînements militaires dans les zones de pâturage ou agricoles des habitants, voire entre les habitations. Il s’agit-là d’une violence gouvernementale organisée et permanente, qui vise à réduire la présence palestinienne en Cisjordanie, à la concentrer et à priver les résidents de leurs terres et de leurs biens.
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