Systra, Egis, Alstom : ces trois entreprises françaises dont l’État est actionnaire participent à la construction et à l’exploitation du réseau de tramway à Jérusalem. En reliant l’ouest de la Ville sainte à des colonies juives situées à l’Est, sur des terres palestiniennes, le tracé de ce transport en commun entérine l’annexion israélienne de la partie orientale de la ville, en violation du droit international.
En 2005, lors de la cérémonie de signature du contrat pour la première ligne du tramway – la « ligne rouge » –, notamment remporté par les entreprises françaises Alstom et Connex (filiale de Veolia), le Premier ministre Ariel Sharon avait souligné, en présence de l’ambassadeur de France à Tel Aviv, l’objectif politique du projet : « Concrétiser pour l’éternité que Jérusalem est la capitale du peuple juif, la capitale réunifiée de l’État d’Israël ».
Le tramway de la discorde
Le gouvernement français est conscient de la dimension politique du projet et a insisté sur le fait que la participation d’entreprises françaises ne signifiait pas pour autant un changement de position de la France sur Jérusalem. « Notre position sur la colonisation est claire et constante : nous la condamnons, tant à Jérusalem-Est qu’en Cisjordanie », déclarait le porte-parole du Ministère des affaires étrangères en avril 2012. « C’est la raison pour laquelle le tramway de Jérusalem, qui contribue à relier plusieurs colonies israéliennes de Jérusalem-Est à Jérusalem-Ouest, pose un problème politique », reconnaissait-il.
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