A la veille de l’organisation à Paris d’une conférence humanitaire internationale pour la population civile à Gaza, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine appelle à des actions claires et assumées en faveur d’un cessez-le-feu immédiat, seule option pour mettre fin au massacre de la population civile gazaouie, procéder à la libération des otages, rendre possible l’acheminement de l’aide humanitaire et permettre aux structures médicales gazaouies de fonctionner.
La gravité et l’urgence de la situation appellent à une réaction immédiate et sans ambiguïté de la communauté internationale et particulièrement du président de la République française, à l’initiative de la conférence humanitaire du 9 novembre 2023.
La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine rappelle que l’organisation d’une conférence destinée à annoncer des mobilisations financières sans annoncer de mesures concrètes pour mettre fin aux bombardements aveugles et disproportionnés israéliens risque d’être insuffisante et inefficace.
Depuis un mois, plus de 10 500 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, dont plus de 4100 enfants et 2800 femmes selon le ministère de la santé de Gaza. Plus de 2000 personnes, dont un millier d’enfants, sont portées disparues [1]. En Israël, quelque 1 400 personnes ont été tuées et des milliers ont été blessées, selon les autorités israéliennes. Plus de 200 personnes, dont des enfants, ont été prises en otage et sont toujours en danger.
Un cessez-le-feu immédiat demeure la seule option pour mettre fin au massacre de la population civile gazaouie [2], procéder à la libération des otages, rendre possible l’acheminement de l’aide humanitaire et permettre aux structures médicales gazaouies de fonctionner.
Alors que l’armée israélienne a séparé la bande de Gaza en deux parties, l’enclave ne dispose presque plus d’eau et de nourriture. L’aide humanitaire qui traverse le point de passage de Rafah à la frontière égyptienne est bien trop faible. Les coupures de télécommunications par Israël empêchent la coordination et l’arrivée rapide des secours gazaouis lors des frappes disproportionnées et indiscriminées menées par l’armée israélienne.
La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine souligne également l’importance d’articuler ce cessez-le-feu à un processus politique impliquant la fin du blocus illégal de Gaza, l’arrêt de la colonisation de la Cisjordanie, et la libération des prisonniers politiques palestiniens, notamment des 1100 détenus administratifs. Si la France a indiqué que les violences commises par les colons [3] “sont inadmissibles et doivent cesser” [4], elle doit systématiquement condamner les attaques de l’armée israélienne à l’encontre des civils palestiniens, tout comme les punitions collectives pratiquées à l’encontre des populations civiles sur l’ensemble du territoire palestinien. La France doit aussi condamner le nettoyage ethnique en cours en Cisjordanie : plus de 9OO palestiniens ont quitté leurs habitations par suite des violences des colons et de l’armée israélienne.
Cette situation est le résultat de l’absence d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, et ce sont les civils qui en paient le prix. La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine appelle la France et la communauté internationale à intervenir de toute urgence pour protéger les civils, et à s’attaquer aux causes profondes de ces cycles de violence.
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Photo : le quai d’Orsay. Crédits : Elliott Brown / Flickr Creative Commons
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