« Briser le siège » : aidez les étudiants palestiniens à continuer leurs études !

« Briser le Siège » est une campagne de « Right to Education » de l’Université de Birzeit qui a pour but de surmonter les difficultés auxquelles font face les étudiants et les institutions éducatives palestiniens, difficultés provoquées par l’embargo économique international depuis janvier 2006 vis-à-vis du gouvernement palestinien. La crise financière actuelle dans les territoires occupés est tellement endémique qu’elle dresse en fait une barrière au droit à l’éducation des étudiants en leur ôtant la possibilité de suivre des cours à l’université les privant de ce fait des standards normaux d’enseignement, et des installations et l’environnement apportés par l’université.

26 mars 2007 à l’université de Jénine : exemple du traitement infligé aux étudiants par la soldatesque israélienne - Photo : IMEMC
Un rapport sur la portée et la mise en œuvre de « Right to Education » telle qu’elle est reconnue par l’UNESCO et l’ICESR (Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels) : http://portal.unesco.org/education/... maintient que l’éducation devrait être « accessible à tous » y compris l’accessibilité « physique » et économique » (p.6) et que « les conditions matérielles de l’équipe enseignante devrait être améliorée en permanence » (p.13). Le rapport insiste sur le fait que les états doivent prendre les « mesures nécessaires » pour la pleine réalisation de ces droits.

Sanctions Economiques et l’Université de Birzeit

L’Université de Birzeit reçoit habituellement chaque année 1.5m US$ de l’Autorité Palestinienne en tant que frais de fonctionnement donnés à toutes les universités en fonction de leur taille. Depuis le blocus économique, l’Autorité Palestinienne n’a pu transférer qu’une petite goutte de ces fonds laissant l’Université à court de 1.2m US$. En conséquence, les salaires du personnel a été divisé par deux et le budget annuel sévèrement touché.

Les étudiants et leurs parents font également face à des difficultés financières soit parce qu’ils sont directement privés de salaires soit indirectement à cause de l’effondrement de l’économie locale. Les organisations internationales rapportent une augmentation de 30% de la pauvreté en Cisjordanie depuis que les sanctions économiques ont été infligées. En tant que membres actifs de la société, les étudiants affrontent les conséquences de l’arrêt global de l’économie et du dénuement croissant de leurs familles. En janvier 2007, un commerçant, Shukri Qot, décrit à Oxfam l’effet domino auquel doivent faire face la majorité des Palestiniens depuis la mise en place des sanctions économiques (« Poverty in Palestine : the Human Cost of the Financial Boycott’, Oxfam 2007) :

« Il y a trois mois, mon magasin a fermé. Je ne pouvais plus continuer car les dettes de mes clients étaient devenues trop importants. Ceci est la conséquence du siège du gouvernement palestinien. La plupart des villageois ne m’ont pas payé l’argent qu’ils me devaient. J’avais vendu les bijoux de ma femme pour pouvoir ouvrir mon magasin...maintenant j’ai tout perdu ».

Birzeit a permis aux étudiants de s’enregistrer et de payer leurs droits d’inscription à tempérament pour l’année universitaire 2006-2007. Mais à la fin du deuxième terme, quelques 3.000 étudiants n’avaient pas été capables de payer leurs frais de scolarité. Cela revient à dire que 43% de toute la population estudiantine à l’Université de Birzeit se retrouve dans de telles difficultés financières que leurs études sont compromises.

De la même façon, l’Université ne peut plus apporter son soutien habituel aux étudiants qui sont dans le dénuement et elle dépend plus que jamais des droits d’inscription des étudiants pour couvrir les besoins budgétaires tels que les salaires et la maintenance générale.

C’est pourquoi en ces temps de difficultés économiques sans précédents nous avons lancé une campagne pour permettre aux Palestiniens de maintenir au moins leurs droits fondamentaux à l’éducation - un droit qui est aussi indispensable pour le développement d’un individu que pour une société, une économie et une nation.

Ce que vous pouvez faire :

La « Campagne Droit à l’Education » appelle à des dons aussi petits soient-ils afin de « Briser le Siège » des fonds financiers par des mécanismes déductibles des impôts qui assurent que chaque centime ira à un étudiant dans le besoin.

Coût moyen des frais de scolarité par étudiant : 650 US$ (476 euros) par semestre.

Coût moyen du logement par étudiant : 175 US$ (128 euros) par semestre

Coût moyen de matériel scolaire par étudiant (livres etc.) : 175 US$ (128 euros) par semestre

Coût moyen du transport 211 US$ (155 euros) par semestre

Vous pouvez envoyer un chèque en dollars à « Birzeit University Fund » aux organisations suivantes en inscrivant « Break the Siege » à l’adresse suivante :

Friends of Birzeit 1 Gough Square
London EC4A 3DE
UK

Tel : +44 (0)20 7832 1340
Fax : +44(0)20 7832 1349

Si vous voulez spécifier quel type d’étudiant vous voulez aider (home, femme, type d’études..) vous pouvez nous écrire à right2edu@birzeit.edu. De plus nous vous ferons parvenir d’autres informations au sujet de l’étudiant que vous avez choisi d’aider.

Right to Education
Birzeit University
PO Box 14
Birzeit
Palestine
Tel : 972 (0)2 298 2059
http://right2edu.birzeit.edu

Traduction Ana Cléja.