Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine

Rencontres avec le géographe palestinien Khalil Tafakji

28 janvier 2020

Khalil Tafakji, géographe palestinien, chercheur internationalement reconnu pour son travail de cartographie et acteur-témoin du conflit israélo-palestinien, sera exceptionnellement à Paris du jeudi 6 février au dimanche 9 février 2020, à l’invitation de l’iReMMO.



Dans son ouvrage qui vient de paraître en librairie, le géographe palestinien Khalil Tafakji raconte trente ans de politique de colonisation et alerte contre ce qu’il craint être l’étape ultime : l’annexion pure et simple des territoires occupés par Israël depuis 1967.

En revenant sur l’histoire et en esquissant le futur, « 31° Nord, 35 Est. Chroniques géographiques de la colonisation israélienne » donne des clés de lecture pour comprendre les implications du « deal » que l’administration Trump s’apprête à rendre public : celle de la légitimation d’une politique de colonisation de territoires occupés, pourtant condamnée ?sans relâche par les Nations unies depuis cinquante ans, et dont à travers ses cartes, ?le géographe Khalil Tafakji dénonce la logique, étape par étape.

Khalil Tafakji, avec Stéphanie Maupas, est l’auteur de 31° Nord, 35° Est - Chroniques géographiques de la colonisation israélienne (paru le 23 janvier 2020 à La Découverte, 256 pages + Hors Texte Cartes et Photos, 19 euros).

2 rencontres sont prévues avec les auteurs :

-* Jeudi 6 février 2020 à 19 h 00
Bar 61 - 3, quai de l’Oise (Canal de l’Ourcq) 75019 Paris
Dédicace et discussion avec Khalil Tafakji & la journaliste indépendante Stéphanie Maupas

-* Dimanche 9 février 2020 à 15 h 00 -18 h 00
« Maghreb-Orient des Livres » dans les Salons de l’Hotel de Ville [Paris].

Enfant de Jérusalem, Khalil Tafakji a sillonné la Palestine historique pendant trente ans, et cartographié la colonisation des territoires, depuis la création d’Israël en 1948 et l’occupation de la Cisjordanie et Gaza. Le géographe de Jérusalem raconte son histoire et, à travers ses cartes, celle de la colonisation israélienne.

Ce jour du printemps 1995, je roulais vers la plus vieille cité du monde. J’avais rendez-vous dans les bureaux de Yasser Arafat à Jéricho. Depuis mai 1994, les Palestiniens jouissaient de l’autonomie sur la bande de Gaza, au sud-ouest d’Israël, et sur Jéricho, à l’est des Territoires occupés. Abu Amar, de son nom de guerre, était contraint de se déplacer par les airs entre ces territoires distants d’une petite centaine de kilomètres. Circuler par la route l’aurait obligé à traverser les frontières d’Israël.

Dans le sillage de la déclaration d’Oslo, première étape de nos tractations vers une paix incertaine, il m’avait invité, en tant que géographe, à présenter mes recherches sur l’évolution présente et future de la colonisation israélienne.

Plus je progressais dans ma démonstration, plus mes auditeurs se raidissaient. Le futur chef de l’Autorité palestinienne balançait nerveusement ses jambes, et je pouvais percevoir un léger tremblement sur ses lèvres. Il me fusilla du regard lorsque j’annonçai : “Je ne sais pas si quelqu’un vous a promis que vous auriez un État, mais je parle à partir des cartes, et, si l’on regarde les cartes, il n’y a pas d’État palestinien… Vous n’avez rien.”

Stéphanie Maupas a accompagné Khalil Tafakji dans l’écriture de son récit, écrit en français, à la première personne. Journaliste indépendante, elle collabore notamment avec Le Monde.



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