Un jour après l’anniversaire de la « déclaration d’indépendance » en Israël, les Palestiniens commémorent massivement la « Nakba » - la « catastrophe » en référence à la période de dépossession, de destructions, d’expulsions, de pillages et de massacres à l’encontre des Palestiniens menant à la création d’Israël en 1948.
Nakba est un mot arabe qui se traduit par « catastrophe » et fait référence à la période de dépossession, de destructions, d’expulsions, de pillages et de massacres à l’encontre des Palestiniens menant à la création d’Israël en 1948.
Le cas des réfugiés palestiniens est le cas de déplacement forcé le plus massif dans le monde et le plus long. Presque 70% de la population palestinienne est réfugiée. La grande majorité d’entre eux est restée dans les pays de la région où l’exode forcé les a mené, dans les territoires palestiniens ou en Israël, mais certains ont fini par s’installer dans des pays comme les Etats-Unis et la France.
29 novembre 1947 : Le plan de partage a adopté à l’ONU (résolution 181) prévoit deux Etats en Palestine avec des frontières définitives (lignes rouges sur la carte).
Le 14 mai 1948 est la date d’anniversaire de la « déclaration d’indépendance » en Israël. Le texte de déclaration ne définit pas les frontières du nouvel Etat. Les dirigeants de l’époque veulent un Etat juif le plus grand et le plus « homogène » possible : « en vertu du droit naturel et historique du peuple juif ; et de la résolution des Nationsunies, nous proclamons par le présent acte la création de l’Etat juif de Palestine qui prendra le nom d’Israël ».
Cette déclaration unilatérale ne prend pas en compte le plan de partage de 1947.
Le 15 mai 1948 est la date qui commémore la « Nakba » des Palestiniens.
1947-1949 : entre 700 000 et 900 000 Palestiniens furent expulsés par la terreur des milices juives puis de la toute nouvelle armée israélienne.
La Nakba a commencé avant le plan de partage de la Palestine (29 novembre
1947) et la création unilatérale de l’Etat d’Israël (14 mai 1948) qui entraînèrent la première guerre israélo-arabe (1948-49). Au total, plus de 500 villages palestiniens ont été rasés dans cette période.
5 589 488 réfugiés palestiniens enregistrés auprès des agences des Nations unies :
Plus de 2 millions de réfugiés et déplacés internes non enregistrés auprès des agences des Nations unies
Seulement 34,2% de la population palestinienne n’a jamais été déplacée.
67% des Palestiniens à Gaza et 43% des Palestiniens en Cisjordanie sont des réfugiés.
La Nakba a une valeur symbolique très importante chez les Palestiniens, marquant l’exil forcé et violent d’une grande partie de la population palestinienne, le devoir de mémoire et la revendication du droit au retour entériné
par la résolution 194 de l’ONU. Chaque année des manifestations sont organisées en Israël et en Palestine pour demander l’application du droit au retour. Ainsi, la Nakba est considérée comme un processus toujours en cours et qui ne cessera que lorsque le droit au retour sera reconnu par Israël.
Campagne en cours