Alors que nous entrons dans la 50e année de l’occupation israélienne de la Cisjordanie et Gaza, le Bureau de Coordination de l’ONU pour les Affaires Humanitaires (OCHA) sort un rapport dans lequel il montre que la crise humanitaire en Palestine est essentiellement due à l’occupation israélienne.
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HuffPost Algérie/AFP, 31 mai 2017
Les « politiques » et les « pratiques » d’occupation appliquées depuis 50 ans par Israël aux Territoires palestiniens sont la principale raison de la crise humanitaire de leurs habitants, affirme l’ONU dans un rapport rendu public mercredi.
« L’origine de la crise dans les Territoires palestiniens occupés se trouve dans le manque de protection pour les civils palestiniens », estime David Carden, qui dirige l’Ocha, le bureau des Affaires humanitaires des Nations unies, dans les Territoires palestiniens.
Et ce, « face à la violence, au déplacement, aux restrictions d’accès à des services et des revenus et à d’autres violations des droits, dont l’impact est disproportionné pour les plus vulnérables, notamment les enfants », poursuit-il, à l’occasion du 50e anniversaire de l’occupation israélienne des Territoires palestiniens.
Ainsi, en Cisjordanie en 2016, le nombre de Palestiniens déplacés à cause de la démolition de leur maison par Israël a atteint un « record depuis 2009 » avec « 1.601 personnes déplacées dont 759 enfants ».
La même année, les autorités israéliennes ont détruit ou saisi 300 structures fournies grâce à des aides humanitaires. « Cela représente plus de 730.000 dollars », indique le rapport.
Par ailleurs, dans ce territoire coincé entre la Jordanie et Israël et quadrillé par l’armée israélienne, l’Ocha a dénombré en décembre 2016 « 572 obstacles à la circulation et au mouvement » des Palestiniens, sans compter « les 110 obstacles déployés dans la seule zone contrôlée par Israël dans la ville d’Hébron », poudrière du sud de la Cisjordanie.
La crise humanitaire touche également la bande de Gaza, où le taux de chômage est l’un des plus élevés au monde notamment en raison du blocus israélien imposé depuis plus de 10 ans à l’enclave côtière.
En 2016, en raison de ce blocus, « l’entrée et la sortie de personnels humanitaires à Gaza ont été compliquées par Israël avec 31% des demandes d’entrée ou de sortie refusées », affirme l’Ocha.
Des restrictions imposées par le Hamas islamiste, qui contrôle la bande de Gaza, « entravent également les opérations humanitaires ».
En outre, l’isolement de Gaza est accentué, dénonce l’Ocha, par la fermeture de la frontière égyptienne. Le terminal de Rafah n’a été ouvert que « 44 jours en 2016 ».
Enfin, ajoute l’Ocha, la rivalité entre l’Autorité palestinienne au pouvoir en Cisjordanie et le Hamas à Gaza, est un autre facteur majeur du renforcement de la crise.
Depuis 1967, l’armée israélienne occupe l’ensemble des Territoires palestiniens. Elle s’est retirée en 2005 de la bande de Gaza, mais y impose désormais un blocus et y mène régulièrement des bombardements et des guerres.
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