51. En 1993, le ministre israélien des Affaires étrangères de l’époque a reconnu, dans un courrier à son homologue norvégien, l’importance des institutions palestiniennes à Jérusalem-Est et a ajouté que leurs activités ne seraient pas gênées. Cependant, en 2001, Israël a décidé de fermer la plupart de ces institutions. Selon les termes de la Feuille de route, Israël devait rouvrir ces institutions, alors que l’UE a également demandé la réouverture des institutions palestiniennes dans les conclusions du Conseil de décembre 2009.
52. Néanmoins, les autorités israéliennes continuent de renouveler l’ordre de fermeture pour de nombreuses institutions tous les six mois (le dernier date du 25 juillet et a prolongé la fermeture pour six mois supplémentaires à partir du 9 août 2010). Elles basent leur décision sur des affirmations selon lesquelles ces institutions sont affiliées à l’Autorité palestinienne et, par conséquent, violent les Accords d’Oslo. Cette situation contribue à saper le rôle de Jérusalem en tant que moteur et centre de la société palestinienne.
53. Le vide institutionnel et l’absence totale d’institutions dirigeantes à Jérusalem-Est créés par la fermeture prolongée de ces institutions, en particulier celle de Orient House, qui fonctionnait en tant que foyer de l’OLP à Jérusalem-Est, restent une préoccupation majeure. Les hommes politiques qui sont en activité à Jérusalem subissent des mesures répressives de la part d’Israël. Ce vide continue d’avoir un impact grave sur tous les domaines de la vie palestinienne à Jérusalem-Est (politique, économique, sociale et culturelle) et provoque une fragmentation croissante de la société à tous les niveaux, l’isolation de communautés et affaiblit le sens d’identité collective. Ce qui est également préoccupant, c’est le sentiment général partagé par de nombreux Palestiniens habitant à Jérusalem-Est d’être abandonnés, ainsi que l’absence d’institutions financées par l’Etat et les organisations laïques palestiniennes. Ceci donne aux organisations islamiques extrémistes plus de possibilités pour étendre leur influence.