Le président Donald Trump doit mettre à profit sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pour affirmer clairement que le gouvernement des États-Unis s’oppose à la construction de colonies israéliennes au sein des territoires palestiniens occupés, écrit Amnesty International dans une lettre ouverte rendue publique mardi 14 février.
Une rencontre entre les deux hommes est prévue à la Maison Blanche mercredi 15 février. Depuis la prise de fonction de Donald Trump en janvier, les autorités israéliennes, encouragées, semble-t-il, par l’idée d’avoir un nouvel allié à la présidence des États-Unis, ont annoncé la construction de plus de 6 200 nouveaux logements dans des colonies israéliennes. Le président des États-Unis a toutefois récemment déclaré dans la presse qu’il estimait que l’expansion des colonies israéliennes n’était « pas une bonne chose pour la paix ».
« La rencontre entre le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le président Donald Trump offre une chance unique au gouvernement des États-Unis d’affirmer haut et fort qu’il ne tolérera pas la construction illégale de logements dans des blocs de colonies israéliennes en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Le président américain doit reconnaître non seulement que ces colonies ne sont “pas une bonne chose pour la paix”, mais encore qu’elles constituent une violation flagrante du droit international », a déclaré Magdalena Mughrabi, directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
La rencontre entre Benyamin Netanyahou et Donald Trump offre une chance unique au gouvernement des États-Unis d’affirmer haut et fort qu’il ne tolérera pas la construction illégale de logements dans des blocs de colonies israéliennes en Cisjordanie.
Magdalena Mughrabi, directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord : « Les colonies illégales sur les territoires palestiniens sont la marque de fabrique de l’occupation israélienne, qui dure maintenant depuis 50 ans. En poursuivant sa politique discriminatoire de colonisation, Israël va ouvertement à l’encontre de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment la plus récente, adoptée en décembre, appelant à mettre fin aux actions de colonisation dans la Cisjordanie occupée. Amnesty International appelle vivement Donald Trump à saisir cette chance unique pour montrer aux autorités israéliennes qu’elles n’auront pas carte blanche pour fouler aux pieds les droits de la population palestinienne sous occupation. »
En amont de la rencontre du 15 février, Amnesty International a publié à l’intention des journalistes une synthèse récapitulant les effets dévastateurs que les colonies continuent d’avoir sur la vie de 2,9 millions de Palestiniens.
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