Paris, le 2 août 2018
Monsieur le Président de la République,
Vous n’avez pas daigné répondre à nos sollicitations avant et après le scandaleux acte de piraterie à l’encontre du navire al-Awda commis par la marine israélienne en eaux internationales le dimanche 29 juillet 2018.
L’arraisonnement très violent, le kidnapping des membres de la Flottille à bord du bateau (dont une Française), leur emprisonnement illégal, le vol de leurs biens personnels, n’ont attiré aucun commentaire de votre part. Pas même un accusé de réception de nos courriers.
Nous attendions de nos autorités, garantes du droit, et tenues de protéger nos concitoyens, qu’elles fassent preuve de fermeté auprès des autorités israéliennes. Nous attendions des mesures impératives afin que le droit international - celui même qui déclare illégal le blocus de Gaza - et le droit de la mer soient respectés et appliqués. Vous n’avez pas agi pour empêcher le crime, condamnant ainsi la France a une posture de quasi complicité.
Un deuxième bateau, le Freedom, approche maintenant de Gaza. Allez-vous à nouveau laisser commettre l’inacceptable, le condamnable ? Allez-vous laisser les autorités israéliennes envoyer à nouveau des bateaux de guerre et des soldats surarmés s’attaquer à un beau voilier pacifique, porteur de matériel médical et d’un message de solidarité avec Gaza ?
Monsieur le Président de la République, la France mérite bien mieux que ce silence indifférent. Indifférent au droit, aux personnes et à la situation illégale et honteuse infligée à Gaza par Israël, à ce blocus que la Flottille de la Liberté entend contribuer à briser.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, nos respectueuses salutations.
Mme Claude Léostic, Coordinatrice de la Flottille de la Liberté pour Gaza en France
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