La minorité palestinienne d’Israël représente plus de 20% de la population totale d’Israël, soit 1,77 million d’habitants.
Plus de 50 lois israéliennes discriminent les Palestiniens citoyens d’Israël. Quelques exemples de politiques discriminatoires :
En 2015, les autorités israéliennes ont publié des appels d’offre pour 38 095 unités de logement dans les communautés juives, contre 1 835 unités dans les communautés palestiniennes. Les Palestiniens d’Israël ont donc accès à seulement 4,6% des nouveaux logements alors qu’ils représentent 20% de la population.
Depuis 1948, Israël a reconnu plus de 1 000 communautés juives israéliennes alors qu’aucune installation de communautés palestiniennes n’a été reconnue.
L’Etat finance de 90% à 100% des budgets des écoles religieuses juives, mais il ne finance pas plus de 75% des budgets d’écoles chrétiennes palestiniennes. En 2014, l’Etat a procédé à une baisse drastique de 34% de subventions des écoles chrétiennes avant de rehausser légèrement ces financements après une grève en septembre 2015.
Un élève juif reçoit au moins 16% de subventions de plus qu’un élève palestinien en Israël.
Depuis 2000, 53 Palestiniens d’Israël ont été tués, par la police, l’armée ou des civils israéliens.
Les actes racistes ont presque doublé entre mars 2015 et mars 2016 pour atteindre le nombre de 465.
Les Palestiniens d’Israël restent sous-représentés dans le service public israélien : ils forment seulement 9,25% des fonctionnaires.
Lors des élections législatives du 17 mars 2015, les partis politiques palestiniens ont obtenu, sous une liste commune, 14 sièges (sur 120) au parlement israélien.
Selon les derniers chiffres disponibles (2013), 18,6% des familles israéliennes vivent sous le seuil de pauvreté ; dans la communauté arabe ce taux est de 38,9%.
L’OCDE souligne par ailleurs dans un rapport de 2015 qu’Israël est l’un des Etats avec les plus fortes inégalités économiques en Occident.
Le taux de chômage parmi les Palestiniens d’Israël était de 7,8% pour l’année 2014 (et 9,4% chez les femmes), contre 5,9% pour la moyenne nationale.
Parmi les Palestiniens d’Israël, 240 000 Bédouins, citoyens israéliens, vivent dans le Néguev, dans le sud d’Israël. 70 000 d’entre eux habitent dans 35 villages non reconnus par l’Etat d’Israël et sont considérés comme des « intrus ». En 2012, le plan Prawer-Begin prévoyait de relocaliser de force ces 70 000 Bédouins ; il a été suspendu en 2013, mais ils risquent toujours l’expulsion.
Par exemple, le village d’Al-Araqib, un village bédouin du Néguev considéré comme illégal, a été détruit 97 fois par la police israélienne depuis 2010.
67,2% des familles bédouines vivent dans la pauvreté.
75% des enfants bédouins de 3 et 4 ans en Israël ne sont pas encadrés par une institution éducative, contre 5% des enfants juifs israéliens du même âge.
Sources :
Adalah –The Legal Senter for Arab Minority Rights in Israel
Badil– Resource Center for Palestinian Residency and Refugee Rights
CBS (Central Bureau of Statistics)
Electronicintifada.net
Haaretz
Le Monde
Mossawa Center – The Advocacy Center for Arab Citizens in Israel
National Insurance Institute (Israel)
New York Times