Basée sur des recherches rigoureuses, De-Colonizer est fier de vous présenter sa nouvelle carte intitulée « Colonialisme en destru(a)ction ». Cette carte recense l’ensemble des localités palestiniennes, juives et syriennes détruites depuis les premières vagues de migration sioniste (fin du 19e siècle).
En savoir + sur De-colonizer, centre de recherche alternatif israélien.
Le découpage par strates historiques (destructions pré-1948, pendant la Nakba et post-1948), répercuté visuellement par l’utilisation de trois couleurs de police sur la légende et sur la carte elle-même, montre le continuum historique de la persistance du projet colonial jusqu’à nos jours et le futur qu’il nous dessine s’il n’y a pas de mobilisation internationale substantielle pour exiger l’arrêt de la colonisation israélienne.
Près de 750 000 PalestinienNEs et quelques 130 000 SyrienNEs ont déjà été déplacéEs, il était temps qu’une carte expose leurs pertes. Nous espérons qu’elle sera un outil pour empêcher que ce chiffre n’augmente encore.
En solidarité avec celles et ceux qui ont tout perdu.
Chercheur & Editeur : Eitan Bronstein Aparicio
Seconde chercheure et design : Eléonore Merza Bronstein
Cartographe : Ali Abu Riyya (Al-M’alem)
AssistantEs design : Mai Omer, Maya Ober, Amir Hallel
© De-Colonizer, 2016
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Cette carte a été conçue pour un format d’impression de 65 cm x 100 cm.
Cette version en ligne est uniquement destinée à la consultation.
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La carte « Colonialisme en destru(a)ction » recense l’intégralité des localités palestiniennes, juives et syriennes détruites dans le territoire de la Palestine historique depuis les premières vagues de migration sioniste (fin du 19e siècle) jusqu’à nos jours et même dans un futur proche.
Cette carte montre uniquement les localités qui ont été entièrement détruites (ou qui sont sur le point de l’être) et non l’ensemble des destructions, souvent partielles, qui ont eu lieu et qui continuent à se dérouler dans le contexte des violences coloniales du pays. Des milliers de maisons qui ont été détruites dans de nombreuses localités qui n’ont, elles, pas été rasées, n’apparaissent donc pas sur cette carte par exemple.
Nous espérons que cette carte, qui s’appuie sur des recherches méticuleuses, sera un outil de plaidoyer et d’éducation anti-colonialiste pour beaucoup d’entre vous, acteurs de la société civile, militantEs, chercheurEs, enseignantEs, pour toutes celles et ceux qui souhaitent changer les discours, et qui militent pour une paix juste et durable au Proche-Orient.
En recensant à la fois les localités palestiniennes, syriennes et juives, on pourrait croire que cette carte ne semble pas faire de différences entre les localités juives qui ont été établies par des colons sionistes et les localités palestiniennes et syriennes qui ont été conquises et détruites par la puissance coloniale.
Cette carte n’a pas l’intention de minimiser les différences entre victimes et auteurs des violences, elle cherche simplement à montrer que les occupantEs, dans ce cadre colonial de peuplement, paient également un prix de leur participation à ce système.
La colonisation sioniste ne connaît pas de pause, c’est une des raison pour lequel nous insister sur le terme « action » dans le titre, et son intense activité ne reconnaît pas non plus les frontières reconnues par la loi internationale. Mais ce que montre cette carte en particulier, c’est l’aspect de destruction du projet colonial.
Depuis le départ, les dirigeants israéliens mais aussi ses citoyenNEs sont fierEs de toutes ces nouvelles colonies construites, fierEs de ces pionniers qui ont conquis la terre et travailler la terre, fierEs d’être capable de bâtir des localités en une nuit. Si les IsraélienNEs sont fierEs de l’aspect « constructif » de la colonisation, de nombreux efforts sont faits pour minimiser son aspect « destructif ». Or, il est devenu impossible d’invisibiliser les expropriations de la majorité de la population indigène de cette terre, tant celles-ci sont massives.
L’utilisation du terme « action » dans le titre sous-entend donc également que les destructions n’appartiennent pas qu’au passé : elles non plus ne connaissent pas de pause.
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